La saison de L1 de A à Z

A comme arbitrage
Comme chaque saison, l'exercice 2006-2007 a eu son lot de polémiques concernant l'arbitrage. Des deux pénaltys sifflés à l'encontre de Mario Yepes et du PSG contre Sochaux pour des tirages de maillot dans la surface, à la décision de Bruno Rouffray de ne pas aller au bout de la rencontre Nantes-Toulouse après l'envahissement du terrain par les supporteurs nantais, en passant par la prestation très discutable de Hervé Piccirilo lors de Marseille-Lille, les décisions arbitrales ont alimenté les rubriques des journaux. Ajoutez-y les révélations de Michel Vautrot, l'ancien directeur technique national de l'arbitrage, qui dénonce des hommes en noir sous influence, et on comprend mieux pourquoi le sifflet figure parmi les priorités de Michel Platini, le président de l'UEFA.

B comme Barthez
C'est le fiasco de la saison. Sorti de sa retraite par Rudi Roussillon, le président du FC Nantes qui voulait en faire le sauveur du club, Fabien Barthez a quitté la Loire-Atlantique par la petite porte. En conflit avec certains de ses coéquipiers qui supportaient mal son statut de star, pris en grippe par le public nantais jusqu'à être secoués par des supporteurs à la sortie de la Beaujoire, l'ancien gardien de l'équipe de France a mis fin à son aventure sous le maillot des Canaris avant le terme de la saison, quatre mois seulement après avoir mis les pieds à la Jonelière. Plus que son bilan de 23 buts encaissés en 14 matches de Ligue 1, c'est cette triste image d'une ancienne idole du football français, champion du monde en 1998, engoncée dans une galère que l'on retiendra. Ou quand le Divin chauve est devenu la Diva du football français...

C comme consécration
Ils l'ont fait. Quintuples champions de France, les Lyonnais sont allés chercher un sixième titre national consécutif, performance unique dans les cinq grands championnats européens (Ligue 1, Bundesliga, Liga, Serie A et Premiership). Si l'élimination prématurée en Ligue des Champions et la défaite en finale de la Coupe de la Ligue ont terni la saison rhodanienne, l'Olympique Lyonnais a fait son irruption parmi les grands d'Europe. Un trophée sur lequel les hommes de Gérard Houllier avaient déjà posé une main à mi-saison après avoir écrasé la phase des matches aller, comptant pas moins de 15 points d'avance à la trêve hivernale sur son dauphin, Lens. Et si Toulouse et Marseille ont réalisé une meilleure seconde moitié de championnat, Lyon conclut tout de même sa saison avec 17 points d'avance sur l'OM.

D comme descente en enfer
Après 44 ans de présence en première division, le FC Nantes quitte l'élite. Pour les supporters nantais, leur malheur porte un nom: Socpresse, puis Dassault, comme l'actionnaire majoritaire qui, lors de la reprise du club en 2001, était censé propulser le club, qui venait de conquérir son huitième titre de champion de France, dans une autre dimension. Mais, la mauvaise gestion des affaires courantes, l'éviction de Raynald Denoueix, puis celle de Robert Budzinski, ont conduit le club à sa perte. Au terme d'une saison éprouvante qui aura usé deux entraîneurs, Serge Le Dizet puis George Eo, remplacé par le duo Der Zakarian-N'Doram, le FC Nantes termine à la dernière place du classement avec 34 petits points soit 7 victoires, 14 nuls et 17 défaites. Triste fin...

E comme Elmander
C'est la révélation de la saison. Après une Coupe du monde réussie avec la Suède, Johan Elmander a découvert le championnat de France avec Toulouse. Pour le plus grand bonheur du Stadium qui n'a pas tardé à en faire l'un de ses chouchous. Grand, costaud, rapide, le Scandinave s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs attaquants de la Ligue 1. Sur un total de 32 matches disputés en championnat, l'ancien buteur de Brondby termine sa première saison sous le maillot du TFC avec 6 passes décisives et 11 réalisations au compteur dont trois buts inscrits lors de la dernière contre Bordeaux. S'il est aujourd'hui qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, le club haut-garonnais le doit en grande partie à son avant-centre. Mais le plus dur commence maintenant pour Toulouse à savoir convaincre Elmander de ne pas succomber aux sirènes étrangères...

F comme flops
Une fois n'est pas coutume, les flops auront été nombreux cette saison. A Paris, outre le cas très controversé de Dhorasoo, Kalou et Gallardo n'auront pas évolué au niveau qu'on leur connaît. Micoud, pour sa part, n'a pas réussi à prendre le jeu bordelais à son compte même si on peut signaler à sa décharge que Ricardo ne l'a pas beaucoup aidé dans ce sens. Monaco, qui alignait une pléiade de stars, n'a trouvé ses marques qu'en fin de saison à l'instar du géant Koller. Lazlo Bölöni en aura fait l'amère expérience, lui qui n'est resté que quatre journées sur le Rocher. Peter Odemwingie n'a pas confirmé son statut de terreur des surfaces. Vice meilleur buteur la saison dernière, le Nigérian n'a trouvé que cinq fois le chemin des filets avec Lille et n'a plus marqué après la 5e journée de L1. Enfin, la palme revient peut être à Baros, dont l'apport à Lyon est plus que discutable et qui s'est illustré par un geste d'une rare inélégance, à la limite du racisme, envers le Rennais M'Bia.

G comme gâchis
Le Paris Saint-Germain a connu l'une des saisons les plus noires de son histoire. Menacé de relégation après un mois de mars calamiteux, les joueurs de la capitale ont su retrouver tout leur allant sous la houlette de Paul le Guen pour terminer la saison en quinzième position. Si le soulagement a d'abord prévalu au Camp des Loges, il n'en reste pas moins que le PSG finit bien loin de ses ambitions affichées en début de saison. Pour ne pas revivre un exercice aussi cauchemardesque, Alain Cayzac entend bien être actif sur le marché des transferts en laissant partir certains cadres et en recrutant de nouveaux joueurs avec un budget estimé à 15 millions d'euros.

H comme Houllier
Deux saisons et puis s'en va. Successeur de Paul Le Guen sur le banc lyonnais, Gérard Houllier ne sera pas allé au bout de son contrat avec le sextuple champion de France. La raison ? Officiellement, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France a préféré se retirer, ne souhaitant pas s'engager à long terme avec l'OL qui va commencer un nouveau cycle de trois ans jusqu'à l'inauguration de son nouveau stade. Officieusement, la rupture était consommée entre l'ancien manager de Liverpool et une partie de son vestiaire, notamment avec le clan des Brésiliens qui n'auraient pas apprécié la mise à l'écart de Caçapa, un des tauliers de l'équipe. Les relations parfois conflictuelles avec Bernard Lacombe, le conseiller du président Aulas, n'ont pas poussé Houllier à s'inscrire dans la durée avec le club rhodanien. S'il n'a pas rempli la mission pour laquelle il avait été recruté, à savoir remporter la Ligue des Champions, Houllier a permis à Lyon de conserver son emprise en France. Son bilan chiffré avec l'OL est lui aussi tout à fait honorable: en 108 matches sur le banc lyonnais, il a signé 70 succès, 23 nuls et 15 défaites.

comme introduction en bourse
La Ligue 1 a franchi le pas. Alors que la législation française a longtemps empêché les clubs français d'être coté en bourse, l'action de l'Olympique Lyonnais a fait son apparition sur les marchés financiers en début d'année 2007. L'aboutissement d'une bataille menée depuis des mois par Jean-Michel Aulas, le président de l'OL. Menaçant de porter plainte auprès de la commission européenne, l'agitateur du football français a fini par convaincre Jean-François Lamour, alors ministre des Sports, de modifier les textes en vigueur. Comme Manchester United, Aston Villa, Newcastle, la Juventus de Turin ou encore le Borussia Dortmund, Lyon peut donc désormais faire appel à l'épargne public pour lever des fonds. Ceci dans le but de construire son prochain stade.

J comme jeunesse
Cette saison a vu éclore de nouveaux talents et des espoirs français confirmer leur potentiel. Ainsi Jimmy Briand, Karim Benzema et Samir Nasri, dont on attendait qu'ils prennent une nouvelle dimension, sont passés des Bleuets au A grâce à des performances de haut niveau en championnat. Ils semblent promis à une belle carrière au sein de l'équipe de France. Derrière eux, d'autres jeunes ont montré le bout de leur nez en Ligue 1. Hugo Lloris, Serge Gakpe, Dimitri Payet, au même titre que Blaise Matuidi font partie des révélations de la saison. Les deux derniers font d'ailleurs l'objet de convoitises de la part des grosses écuries de L1 suite à la relégation de leur deux clubs respectif, Nantes et Troyes.

K comme Kachkar
Jacques Kachkar aura animé la Ligue 1 pendant plus de deux mois avec son projet de reprise de l'Olympique de Marseille. L'industriel nord-américain, pour qui devenir le président du club phocéen était un rêve, a longtemps fait miroiter à Robert Louis-Dreyfus les 115 millions d'euros que l'homme d'affaire réclamait pour finaliser la vente. Mais après des paroles ambigües quant à sa volonté de gérer l'OM comme une entreprise et un achat sans cesse repoussé, les fonds manquant, le Canadien s'est vu adresser une fin de non-recevoir de la part de RLD. Le patron de l'octuple champion de France a même déposé une plainte contre Jacques Kachkar pour "faux, usage de faux et escroquerie" suite à la falsification par ce-dernier de la garantie bancaire des 115 millions d'euros.

L comme licenciement
Les entraîneurs ne sont plus seuls. Régulièrement utilisés comme fusibles au prétexte du sacro-saint choc psychologique, les coaches n'ignorent plus rien des mises au ban. Les joueurs vont devoir s'y habituer. Vikash Dhorasso est en effet devenu le premier joueur du championnat de France à être licencié par son club depuis qu'existe la Charte du Football professionnel en 1973. Mis a pied par les dirigeants du PSG, l'international français a été remercié pour "des manquements à son obligation de réserve, son devoir de loyauté, ainsi que des actes d'insubordination, de désobéissance et une attitude de provocation permanente". L'affaire Dhorasoo n'a pas tardé à faire jurisprudence puisque le défenseur troyen, Jean-Louis Montero, a été également été viré pour "faute grave". Un licenciement prononcé le 1er mai, jour de la fête du travail...

M comme Malouda
Florent Malouda est devenu un grand, un très grand. Dans la foulée de sa Coupe du monde, le Lyonnais a réalisé un début de saison extraordinaire, ajoutant l'efficacité devant le but à sa palette déjà bien remplie d'ailier gauche. La progression de l'ancien Guingampais n'a pas échappé à ses pairs qui l'ont désigné meilleur joueur de la saison 2006-2007. Auteur de 10 buts et cinq passes décisives, le Guyanais a grandement participé au sacre de l'OL au point d'attirer les convoitises des plus grands clubs européens. Désireux de quitter les frontières de l'hexagone, Malouda pourrait évoluer la saison prochaine en Angleterre où Arsenal, Chelsea et Manchester United s'intéressent à lui, ou en Italie où la Juventus de Turin ne cache pas son intérêt pour l'international français.

N comme Nasri
Utilisé avec parcimonie par Jean Fernandez l'an passé, Samir Nasri a littéralement explosé cette saison à l'OM, sous les ordres d'Albert Emon. Fraîchement désigné meilleur espoir de L1 par ses pairs, le minot - que d'aucuns n'hésitent pas à comparer avec un certain Zinedine Zidane, au risque de l'agacer - ne s'est pas contenté de franchir un palier avec son club puisque Raymond Domenech lui a conféré en prime le statut d'international A. La tête sur les épaules, Samir Nasri ne s'enflamme pas pour autant, désireux de continuer à prouver sa valeur sous le maillot olympien avant de songer à l'exil.

O comme Ohème
L'OM directement qualifié pour la Ligue des champions, on n'avait plus vu cela depuis 1999, l'année du sacre des Girondins de Bordeaux au nez et à la barbe des Marseillais. C'est dire si la performance des hommes d'Albert Emon est remarquable. Ce, d'autant plus que le championnat n'a pas rythmé seul la fin de saison des Phocéens, également parvenus jusqu'en finale de la Coupe de France. Un périple qui, à l'instar du scénario de la précédente édition, n'aura pas permis d'étancher une soif de titre insatisfaite depuis 1993. Mais qu'importe ! Avec des artistes tels que Nasri, Niang, Ribéry, Cissé ou Cana pour égayer ses soirées, le Vélodrome aura eu son lot d'émotions cette saison encore.

P comme pénurie de buts
Du spectacle, n'en déplaise aux détracteurs du championnat de France, il y en a eu cette saison sur les pelouses de L1. Mais pour ce qui est des buts - la quintessence même du football - force est d'admettre que le bilan n'est pas glorieux. Les chiffres parlent d'eux mêmes : Avec seulement 855 réalisations (dont 76 penalties) à se mettre sous la dent en 380 rencontres, l'amateur de frémissements de filets est fatalement resté sur sa faim. 2,3 buts par match, la moyenne est faible et confère à l'Hexagone le bonnet d'âne des grands championnats européens. La 32e journée de L1, avec ses huit buts validés en tout et pour tout, aura vu portée à son paroxysme cette stérilité chronique. Pauleta, sacré meilleur buteur avec 15 réalisations, est quant à lui parvenu à faire pire que Bernard Zénier, auteur de 18 buts lors de la saison 1986-1987 (la plus mauvaise référence jusqu'alors dans l'ère des championnats à 18 ou 20 clubs). Le fruit de l'excellent travail des défenses françaises ?

Q comme qualité de jeu
Chaque année, c'est la même rengaine : "C'était mieux avant." "Dans les années 90 au moins, il y avait des stars..." Soyons honnête, la qualité de jeu n'a pas toujours été au rendez-vous cette saison. Les matches nuls et vierges entre Auxerre et Bordeaux restent une référence en la matière dans les esprits des amateurs de ballon rond, la L1 a souvent souffert de la comparaison avec ses championnats voisins. Même l'Olympique lyonnais, incontestable roi de France, n'a pas toujours été digne de son statut. Quant à Marseille et Toulouse, autres élus de la Ligue des champions, leur virtuosité n'a eu d ‘égale que leur inconstance. Paradoxalement, si les Nantais, pourtant garants du beau jeu à la française, ont touché le fond - au propre comme au figuré - les Troyens et les Sedanais n'ont pas démérité sur le terrain malgré leur condamnation à la L2.

R comme racisme
Les Italiens et les Espagnols ont encore de la marge sur ce point mais le racisme a encore été pris en flagrant délit dans les stades de l'Hexagone cette saison. Si l'affaire Baros, coupable d'un geste équivoque à l'égard de Mbia, n'est pas à mettre à l'actif de ce fléau selon la Ligue, les événements qui ont suivi la rencontre de Coupe de l'UEFA entre le PSG et le Maccabi Haïfa, ont mis en exergue la triste réalité d'un racisme latent dans certaines tribunes de France. En début d'exercice, la LFP a prescrit un hymne contre le racisme à diffuser avant chaque rencontre, l'opération "frères de sang" a vu le jour à l'initiative de l'association Foot Citoyen, mais le mal continue de gangréner le sport n°1 au monde.

S comme Savidan
Pour sa première saison parmi l'élite, Steve Savidan peut se targuer d'avoir marqué les esprits. Longtemps en tête du classement des buteurs, avant que Pauleta ne décide de lui ravir la distinction dans la dernière ligne droite du championnat, l'attaquant de Valenciennes a trouvé le chemin des filets à 13 reprises (dont deux penalties). Placé aux côtés de Johan Elmander dans l'équipe type de L1 composée par ses pairs, celui qui a débuté l'aventure nordiste en National s'est notamment illustré en inscrivant un quadruplé à Nantes lors de la 24e journée. Une performance exceptionnelle à valeur de consécration pour ce joueur de 28 ans révélé sur le tard et aujourd‘hui courtisé par bon nombre de clubs français.

T comme Téléfoot
Vainqueur des enchères organisées par la LFP en mars dernier, France 2 a gagné le droit de porter un coup bas à la régulière à TF1, en privant la première chaîne française de ses droits sur la L1 et la L2. Un coup dur pour l'émission Téléfoot, véritable institution du dimanche matin depuis 1977, qui continuera néanmoins d'exister par procuration. En se consacrant aux championnats étrangers et à l'équipe de France notamment.

U comme ultime journée
Les deux accessits directs pour la Ligue des champions étaient déjà attribués, les Troyens, les Sedanais et les Nantais connaissaient déjà leur triste sort, cela n'a pas empêché la L1 de vivre un final haletant, pétri de suspense. Rarement la course à l'Europe n'aura été aussi captivante dans sa dernière ligne droite, Lensois, Bordelais, Rennais et Toulousains, légitimes prétendants au sésame pour le tour préliminaire de la C1, ayant tour à tour occupé le troisième rang gagnant. Le verdict, favorable aux Pitchouns, ne sera finalement tombé que dans les toutes dernière secondes de la journée. Au grand dam du Stade Rennais, qualifié toutefois pour la Coupe de l'UEFA, mais surtout du RC Lens, relégué en Intertoto.

V comme valse des entraîneurs
Pas moins de cinq entraîneurs n'ont pas été au bout de leur contrat cette saison. Remercié dès le mois d'octobre, quelques jours seulement avant le technicien sedanais Serge Romano, Laszlo Bölöni, banni du Rocher monégasque, a ouvert le bal d'une chasse aux sorcières qui aura également frappé les Nantais Serge Le Dizet et Georges Eo, ainsi que le Parisien Guy Lacombe. Et la valse des entraîneurs ne connaît pas de trêve. Si Gérard Houllier a d'ores et déjà officialisé son départ de Lyon, le Sochalien Alain Perrin, le Troyen Jean-Marc Furlan, le Manceau Frédéric Hantz et le Stéphanois Ivan Hasek devraient changer d'air durant l'intersaison.

W comme web
C'est l'une des grandes évolutions de la saison 2006-2007: les clubs de L1 ont pour la plupart considérablement développé leur communication via internet, prenant ainsi exemple sur les pensionnaires de la Premiership notamment. Le recours à la Toile ne se limite plus à la mise à jour des calendriers, résultats et classements particuliers ou à la réalisation d'un espace boutique. Désormais, le site web est une vitrine sans cesse renouvelée et parfois agrémentée, en complément de l'actualité quotidienne du club, de photos et vidéos. Premiers supports de diffusion des communiqués officiels, certains sites internet jouissent même de la production d'un contenu exclusif. Une révolution est en marche.

X comme plainte contre X
Conséquence de la bêtise de pseudos supporters, la Ligue 1 a trouvé sa place dans la rubrique faits divers cette saison encore. Que ce soit en réaction aux incidents survenus lors de la rencontre Sedan-PSG, à la suite de la blessure du Breton Monterrubio, victime d'un projectile jeté des tribunes du Parc ou en réponse à un véritable guet-apens tendu à la sortie du stade, les dirigeants ardennais, ceux du Stade Rennais et l'ex portier nantais Fabien Barthez y sont allés de leur dépôt de plainte contre X. L'apanage du football moderne...

Y comme Yepes
Si l'UNFP avait dû décerner un trophée au plus malheureux des joueurs de L1, Mario Yepes aurait certainement recueilli bien des suffrages. Dans le collimateur du corps arbitral en début de saison, rendu coupable de fautes imaginaires dans la surface notamment, le rugueux défenseur colombien du PSG, un temps écarté par Guy Lacombe, a dû de surcroît se remettre d'une longue blessure. Victime d'une fracture de la malléole externe de la cheville gauche sur un tacle appuyé de Djibril Cissé en février dernier, Mario Yepes n'a pu renouer avec la compétition que tout récemment, vivant du banc de l'infirmerie la descente aux enfers de ses partenaires. Gageons que la saison prochaine saura se montrer clémente avec l'ancien Nantais...

Z comme Ziani
Avec huit buts et cinq passes décisives au compteur, Karim Ziani est l'une des révélations de l'année. Vainqueur de la Coupe de France avec Sochaux face à l'OM, l'international algérien s'est distingué durant toute la saison par son aisance balle au pied et la qualité de ses passes longues. A tel point que le protégé d'Alain Perrin incarne aujourd'hui l'objet de toutes les convoitises. A commencer par celles des dirigeants lyonnais et marseillais. Ces derniers ayant même déclenché l'ire de Jean-Claude Plessis, le président doubiste, pour avoir approché de trop près le phénomène peu avant la finale de la Coupe de France.