Ces actions décrites ci-dessus ne sont qu’un échantillon des interventions entreprises par T-Mac et sa fondation. Tracy agit également en dehors de cette fondation pour aider son prochain :
- Après avoir été drafté par
Toronto, il fit don de 300 000 dollars à l’Académie Mt Zion Christian, sa high-school et une autre donation dont il a tu le montant à la High School de Auburndale, la ville de son enfance en Floride.
- Il a participé au programme « Make a Wish » (faire un vœu)
- Il a pris part à « My Wish Series » sur ESPN et a accueilli chez lui un jeune malade dont le rêve était de passer une journée avec Tracy McGrady.
- Durant le All-Star Week-End qui s’est déroulé à Houston en 2006, il a reçu à son domicile la famille d’un militaire parti en Irak.
- Il organise chaque année le T-Mac Charity Softball Game qui aide à récolter des fonds pour le « Boys and Girls Club of Greater Houston ».
Argent utilisé, par exemple, pour rénover une bibliothèque ou construire une section technologique au sein de l’école élémentaire Ross à Houston.
- Il fournit gratuitement des tickets aux jeunes défavorisés afin qu’ils puissent assister aux matches des Rockets.
- Il a été une des stars de la NBA à participer au match organisé le 11.09.2005 au profit des victimes de l’ouragan Katrina.
Nous ne pouvons, hélas, retranscrire qu’un infime extrait de toutes les actions entreprises par Tracy McGrady au sein de la communauté. Mais il nous a tenu à cœur de détailler cette face si attachante de ce joueur qui est demeuré un homme ordinaire, mais avec un cœur en plus. En 2003, à seulement 24 ans, il était déjà récompensé pour ses incroyables efforts accomplis envers ses semblables en Floride. La même année, il était élu l’athlète professionnel « Good Guy » toutes disciplines confondues en reconnaissance de son caractère exceptionnel et de ses preuves de responsabilité civique exemplaire.
Au centre d’un monde perturbé, d’une civilisation au bord du gouffre, d’une planète salie et détruite à outrance, de faits d’actualité chargés de violence et de haine, il est rassurant de constater qu’il existe encore de belles âmes pour relever le niveau et enjoliver le triste constat de notre présent.
Nous venons de soulever le voile derrière lequel se protège le noble cœur de Tracy McGrady, nous avons aperçu la vertueuse conscience qui guide l’homme sur des chemins parés de générosité, d’altruisme et de paix. Maintenant nous allons aller à la rencontre de l’histoire du petit garçon devenu un grand basketteur.
Tracy Lamar McGrady Jr est né le 24.05.1979 à Bartow en Floride. Il mesure 2.03m pour 101 kg. A Auburndale, pittoresque ville entourée de lacs, située à mi-chemin entre Orlando et Tampa, il est rapidement devenu une star locale en brillant simultanément dans deux disciplines sportives : le basketball et le baseball. Ses premières amours se dirigeaient du reste plus vers le baseball avec l’espoir d’évoluer un jour en MLB, qui est la ligue la plus haute pour les professionnels. Plusieurs de ses coaches étaient même intimement convaincus qu’il était totalement envisageable de le faire jouer en MLB plutôt qu’en NBA.
Pourtant, dès ses débuts avec les Bloodhounds de sa High School de Auburndale, il score
23.1 points et prend 12.2 rebonds. En dépit de ces résultats, son nom n’apparaît sur aucune liste de recrutement vers des équipes de Division 1. Les seules écoles qui montrèrent un petit intérêt pour lui furent Florida et Miami.
Après son année de junior, il est invité à jouer au Adidas ABCD Camp à Teaneck, dans le New Jersey. Là il est bien décidé à prouver au monde du basket qui est vraiment Tracy McGrady. Sa chance surgit lorsque durant le match des seniors il se fait remarquer grâce à ses prodigieux dunks. Alors qu’il n’avait pas été inclus dans le top 500 des prospections avant l’été, il est désormais classé 2nd derrière Lamar Odom, issu de l’Académie Redemption Christian. Par la suite, il est également élu Joueur de l’année par le journal USA Today.
Pour sa saison de senior, il est transféré pour une année à l’Académie Mount Zion Christian en Caroline du Nord. C’est un succès total. Il joue aux cinq postes. Son équipe termine avec un bilan de 20-1 et lui-même affiche des statistiques époustouflantes (27.5 points, 8.7 rebonds, 7.7 passes et 2.8 interceptions en moyenne par match).
En toute logique, les récompenses affluent : il est nommé Joueur de l’année par USA Today, Joueur de l’année pour la Caroline du Nord par The Associated Press et élu dans la All-American Team par McDonald’s.
Fort de ces succès, T-Mac attire les franchises de NBA et c’est Joe Hopkins qui joue les maîtres du destin à ce moment précis. Joe Hopkins est le coach de Tracy à l’Académie de Mount Zion Christian, mais c’est avant tout un être très important dans sa vie car il lui a enseigné à se respecter et à estimer honorablement les autres (entourage, anonymes ou adversaires dans le jeu). Tracy McGrady le considère comme son « épine dorsale » et avoue que, sans Joe, rien de ce qui est arrivé par la suite n’aurait été possible.
Après son année à l’Académie de Mount Zion Christian, Tracy, bien que désireux de poursuivre des études, opte pour les mettre ponctuellement entre parenthèses et décide de se présenter à la draft NBA le 25.06.1997.
Il est drafté au premier tour en
9° position par les Toronto Raptors alors coachés par Isiah Thomas. Il est rejoint par son cousin au sein de la franchise. Vince Carter, de son côté, possède une expérience significative puisqu’il a fait ses armes dans la prestigieuse équipe universitaire de North Carolina qui a notamment formé Michael Jordan. Durant ses deux premières années de NBA, T-Mac joue peu de temps. Toutefois, affichant une belle maturité et un réel talent, son temps de jeu augmente durant la 3° saison.
Son élégance et son physique de « swingman » lui valent d’être comparé à Scottie Pippen, dont il tient approximativement le même rôle auprès de Vince Carter que Pippen jouait aux côtés de Michael Jordan.
Néanmoins, T-Mac ne souhaite pas interpréter les seconds rôles toute sa carrière et surtout il désire se rapprocher de sa famille qui est demeurée en Floride. Il décide donc de rentrer chez lui et opte pour le Magic d’Orlando avec lequel il signe le 03.08.2000. Il est élu MIP en 2001 et est sélectionné dans le cinq de départ du All-Star Game.
Suite à de nombreuses blessures de son partenaire, Grant Hill, Tracy McGrady devient le nouveau franchise player de Orlando. Deux saisons de suite il est le meilleur marqueur de la ligue avec respectivement 32.1 points en 2002/2003 et 28 points en 2003/2004.
L’année 2002/2003 est tout à fait remarquable pour lui puisqu’il score 32.1 mais prend également 6.5 rebonds, fait 5.5 assists et 1.6 interceptions. Il est pressenti pour être MVP mais c’est Tim Duncan qui, finalement, remporte le titre car cette année-là les Spurs sont devenus champions grâce à une énorme participation de « The Big Fundamental ».
En 2003-2004, T-Mac score son record en carrière en inscrivant 62 points le 10.03.2004 contre les Washington Wizards. Néanmoins, malgré les superbes performances de Tracy, le Magic n’atteint pas le second tour des playoffs. Dans sa quatrième saison à Orlando, rencontrant des problèmes d’incompatibilité d’humeur avec certains membres du collectif, des manques d’alchimie avec le coaching, souffrant d’un management catastrophique entraînant inexorablement le Magic dans une spirale descendante, McGrady presse ses dirigeants pour qu’ils le transfèrent.
Le 29.06.2004, il prend la direction de Houston, les Rockets et le géant des parquets, Ming Yao, 2m29 sous les étoiles. Les Rockets terminent la saison à la 5° place de la Conférence Ouest mais sont éliminés dès le premier tour des playoffs.
La saison 2005-2006 débute assez mal pour T-Mac car il souffre de douleurs dans le dos et est obligé de manquer 8 matches. Après un retour sur les parquets, il est de nouveau contraint à l’arrêt et même à une hospitalisation suite à des spasmes sévères. Il est absent durant 5 matches. Par la suite, bien que réintégrant son collectif, ses soucis de dos demeurent et cela cause un lourd handicap à son équipe. Lorsqu’il ne joue pas les Rockets affiche un bilan de 2-15 puis, lorsqu’il ne termine pas les matches, ils concluent avec 2-16. La pire conclusion est survenue lors de son éloignement pour 5 matches : les Rockets n’ont pas gagné une seule rencontre.
La saison 2006-2007 a débuté sur un scénario identique à la précédente : Mc Grady démarre lentement puis est contraint de manquer 7 matches car ses problèmes de dos ressurgissent. Dans une interview récente, il a déclaré qu’il pensait que son physique déclinait. Il affirmait ne plus pouvoir être aussi explosif que par le passé suite à ses ennuis de dos. Heureusement qu’il nous avait prévenu !
Ming Yao a été blessé et, sauf un match manqué pour cause de grippe, T-Mac a été plus qu’à la hauteur pour maintenir son équipe à un très bon niveau.
Afin d’éblouir, encore une fois, nos yeux de fans, nous avons dressé un récapitulatif des performances moyennes par match de T-Mac lors d’une saison qu’il qualifiait lui-même de « virage à la baisse » :
- Novembre 2006 : 18.73 points – 5.8 rebonds – 6.73 passes
- Décembre 2006 : 23.11 points – 4.44 rebonds – 4.44 passes
- Janvier 2007 : 29.92 points – 5.69 rebonds – 7.08 passes
- Février 2007 : 26.27 points – 4.64 rebonds – 5.27 passes
- Mars 2007 : 24.19 points – 5 rebonds – 7.44 passes
- Avril 2007 : 26.14 points – 6.86 rebonds – 6.57 passes.
Pour un joueur en baisse, nous cherchons obstinément où sont les carences. Actuellement Tracy McGrady affiche une efficacité de 21.31 ce qui le place à la 27° place du classement juste devant Allen Iverson.
Avec 24.6 points de moyenne par match sur la saison régulière, il est le 14° meilleur scoreur de la ligue et, avec 6.5 passes, il est le 13° meilleur passeur. Comme profil, nous connaissons nettement pire. Nous sommes convaincus que bien des coaches souhaiteraient posséder de tels joueurs en perte de vitesse, ou tout au moins qui affirment l’être. Il n’y a pas le moindre doute en la matière, Tracy McGrady est toujours bel et bien un TRES GRAND basketteur. Le seul défaut que nous puissions lui concéder est que, jusqu’à présent, il n’a pas été capable d’amener l’une ou l’autre de ses franchises plus loin que le 1° tour lors des playoffs. Souhaitons que cette année, la vapeur soit inversée et que les Rockets franchissent enfin ce sacré palier.
Nous avons pris énormément de plaisir à vous faire découvrir les deux faces de
Tracy McGrady. La valeur de l’homme éclaire les talents du sportif, et inversement. Notre bonheur suprême a été d’inscrire au fil des lignes toute notre admiration pour T-Mac.
Au final, nous avons positivement pris conscience que nous pouvions changer des vies, ensemble… NBAFRANCE.com