Daniel Gibson ,l'eclosion discrete

Il sort de nulle part, ou presque. Drafté par Cleveland l’été passé au deuxième tour seulement, en 42e position, Daniel Gibson était alors le meneur de l’Université du Texas, plutôt renommée pour son programme de football américain que pour son basket. LeBron James confesse pourtant l’avoir dès le départ considéré comme le bonne affaire de la draft. Âgé de 21 ans, il mesure 1m88 pour 86kg. En soit, rien de très impressionnant. Durant ses deux années sur le campus d’Austin, il s’est taillé une place de titulaire s’offrant même de faire partie des 16 finalistes au titre de meilleur meneur du pays. Mais au final, son entrée en NBA est passée quasi inaperçue.

Une saison terne

Tout comme la majorité des rookies choisis tard dans la draft, l’ancien meneur de Texas n’a pas connu un temps de jeu très régulier. Malgré un temps de jeu correct à 15 minutes en moyenne par match, il est souvent entré en fin de partie pour ne jouer qu’une ou deux minutes. En 60 matchs, il n’a pu s’imposer comme un élément fondamental de l’équipe malgré un très beau 42% à trois points sur la saison.

Surnommé “Boobie“ par sa mère à cause de ses pleurs incessants pendant son enfance, il n’a néanmoins pas rechigné à l’effort pendant cette première saison en NBA. Son éthique de travail lui a valu les louanges de toute l’organisation de Cleveland et lui permet d’en récolter les fruits actuellement.

Un joueur d’impact

Bien que n’ayant tourné qu’à une moyenne de 4,6 points par match pendant la saison régulière, le jeune protégé de la star des Cavs n’en demeure pas moins un très bon joueur offensif. Très peu en vue au début de chacune des séries, il a régulièrement gagné du temps de jeu à mesure qu’elles progressaient. Il a ainsi terminé avec une moyenne de 29 minutes jouées lors des cinq dernières rencontres de la série contre les Detroit Pistons. Profitant de sa superbe adresse à trois points pendant les playoffs (44%) et de son excellente défense, il est devenu une option très importante pour la franchise de l’Ohio.

Sa fantastique performance (31 points avec un parfait 5/5 à trois points et 12/15 aux lancers francs) réussie face aux Pistons lors d’un match 6 mémorable contribue à attirer l’attention sur lui. Aura-t-il le même impact contre les Spurs ? Il s’est contenté d’être le meilleur marqueur de son équipe lors du match 1, mais s’est avéré trop juste pour combler la contre-performance de LeBron James. Mais sur la durée, son efficacité devrait refroidir quelque peu ses adversaires à doubler sur King James de peur de se faire étriller par Gibson.