La Copa América

Spectacle garanti



Par Grégory GABOURG
De Football.fr
le 25/06/2007


Lionel Messi, l'une des stars attendues à la Copa America.


L'Amérique en ébullition. Mardi, au Venezuela, débutera la
Copa America, compétition rassemblant les douze meilleures équipes du
continent. Une édition 2007 qui accueillera pour la première fois
l'équipe des Etats-Unis, sélection d'Amérique du Nord. La compétition
risque une nouvelle fois de tourner à une lutte ultra-serrée entre le
Brésil et l'Argentine qui se disputeront le titre. Malgré une saison
des plus épuisantes, de nombreuses gros calibres du football mondial
seront présents sur le sol vénézuélien parmi lesquels Lionel Messi,
Juan Roman Riquelme, Dani Alves, Diego Forlan, Claudio Pizarro, pour ne
citer que ceux-là.



Goallll !!!! La Copa America, 43e du nom, débutera mardi soir avec les
deux premières rencontres du groupe A qui opposeront l'Uruguay au
Pérou, d'une part, et le Venezuela à la Bolivie, d'autre part. Si des
milliers de spectateurs n'auront d'yeux que pour la sélection
vénézuélienne, organisatrice de l'événement, les observateurs suivront
de très près les performances du Brésil et de l'Argentine,
respectivement vainqueur et finaliste de la dernière édition.



Le Brésil et l'Argentine archi-favoris



Qui pourrait leur enlever le titre ? La Seleçao et l'Albiceleste
apparaissent comme les deux grands prétendants au sacre. Les Auriverde,
tenants du titre et désormais entraînés par




Dunga depuis la Coupe du monde 2006, sont entrés dans une autre ère.
Fini le temps des artistes, place à la sobriété et l'efficacité. Le
sélectionneur brésilien a d'ores et déjà décidé de ne pas retenir
Ronaldo, déjà peu retenu par le champion du monde 1994 depuis sa prise
de pouvoirs, et qui paie certainement son attitude de diva et son état
de forme aléatoire. Kaka et Ronaldinho ont, de leur côté, préféré faire
l'impasse sur la compétition et se reposer en vue de la saison
prochaine. Privé de deux de ses cadres, Dunga a été contraint de faire
appel à des jeunes appelés à devenir les futurs cracks de la Seleçao.
Parmi eux, le Sévillan Dani Alves, successeur tout désigné de Cafu dans
le couloir droit, les meneurs Diego et Anderson, tous les deux auteurs
d'une saison épatante avec le Werder Brême et le FC Porto, ou bien
encore le buteur Afonso Alves (Heerenveen), meilleur buteur du
championnat hollandais avec 34 buts inscrits en 31 matches. Il ne faut
pas s'y tromper, le Brésil, même amputé de quelques-uns de ses
meilleurs éléments, reste redoutable sur le papier et ferait pâlir
d'envie n'importe quel sélectionneur national.



Son grand rival argentin sera, lui, au grand complet. Le sélectionneur
de l'Albiceleste, Alfio Basile, n'avait que l'embarras du choix pour
composer son groupe et pourra compter sur toutes ses stars. Hernan
Crespo, Carlos Tevez, Lionel Messi et consorts ont tous tenu à honorer
leur sélection malgré une saison éreintante où certains auraient pu
être tentés par l'idée de renoncer à participer à la compétition. "Ecoutez,
une chose est sûre: en Argentine, personne ne demande à ne pas jouer en
sélection nationale. Le plus grand plaisir d'un joueur est de faire
partie de cette sélection", avait récemment déclaré Messi aux
médias espagnols. A bien y regarder, le groupe convoqué ressemble
sensiblement à celui qui était présent à la Coupe du Monde, simplement
enrichi des arrivées des frères Milito (Real Saragosse), Rodrigo
Palacio (Boca Juniors) ou bien encore du Madrilène Fernando Gago, qui
sont les nouvelles égéries du football argentin. Avec une telle armada,
nul doute que les coéquipiers de Roberto Ayala, qui ne se sont plus
imposés depuis 1993, ne viendront pas faire de la figuration au
Venezuela.



Le Mexique et l'Uruguay en embuscade



Face à ces deux mastodontes du football sud-américain, qui totalisent à
eux deux 21 titres, on voit mal qui pourrait rivaliser. Le Mexique, qui
vient de disputer la Gold Cup, s'apprête à enchaîner avec un second
tournoi continental au niveau autrement plus élevé. Finalistes en 1993
et 2001, les hommes de Javier Aguirre rêveraient bien d'un premier
sacre dans la compétition, ce qui les placerait définitivement dans la
hiérarchie des meilleures sélections américaines. En progression
constante depuis une dizaine d'années, les coéquipiers de Rafael
Marquez peuvent se targuer d'être l'une des équipes les plus régulières
du continent après s'être hissés quatre fois de suite en huitièmes de
finale de la Coupe du monde. En tout cas, les Mexicains seront très
rapidement fixés puisqu'ils affronteront le Brésil mercredi lors du
premier match du groupe B.



Autre concurrent sérieux: l'Uruguay. La Celeste, réputée pour son jeu
brutal, est le recordman de l'épreuve avec 14 titres gagnés (comme
l'Argentine) depuis la création de la compétition. Troisièmes en 2004,
les Uruguayens peuvent à nouveau prétendre titiller les plus grands.
Emmenés par leur buteur Diego Forlan, les champions du monde 1930 et
1950 espèrent rééditer leur performance d'il y a trois ans et ainsi
renouer avec leur glorieux passé. La Colombie de Mario Yepes et de
Edixon Perea, et le Pérou de Claudio Pizarro, tenteront de jouer les
trouble-fête. Tout comme les Etats-Unis, vainqueurs de la dernière Gold
Cup, invités pour la première fois à participer à cette compétition
normalement interdite aux sélections d'Amérique du Nord. Attention
également au Venezuela, l'un des derniers de la classe, mais qui, en
tant que pays organisateur, sera soutenu par tout un pays.





Les groupes:



Groupe A



Venezuela - Bolivie - Uruguay - Pérou



Groupe B



Brésil - Mexique - Chili - Equateur



Groupe C



Argentine - Etats-Unis - Paraguay - Colombie