CLEVELAND CAVALIERS
Petits renseignements :Nom : Cleveland Cavaliers
Fondation : 1970
Couleur : Bleu, orange, noir
Stade : Gund Arena (20562 places)
Président : James C. Boland
Entraîneur : Mike Brown
Site officiel :
http://www.nba.com/cavs/ Les premières années (1970-1974)
La franchise des Cavaliers est fondée en 1970, avec Bill Fitch comme entraîneur. La première saison est très difficile : les Cavaliers commencent par 7 matchs à l'extérieur qu'ils perdent tous avec 17 points d'écart en moyenne. La première victoire arrive au bout du 16e match face à Portland. Les Cavs finissent bons derniers de la ligue avec un bilan de 15 victoires pour 67 défaites.
La mauvaise performance de la saison passée octroie au Cavaliers le premier choix de la draft 1971 : c'est Austin Carr qui est sélectionné. Issu de l'université de Notre Dame, il a enregistré une moyenne de 34,5 points durant sa carrière universitaire. Un honnête début de saison porte Cleveland à 15 victoires en 39 matchs, mais l'équipe s'effondre en janvier et termine la saison une nouvelle fois en dernière position avec seulement 23 victoires.
Durant l'intersaison 1972, les Cavs échangent Butch Beard aux Seattle Sonics contre Lenny Wilkens. Mais Wilkens, blessé, est indisponible en début de saison ce qui condamne Cleveland, remportant au final 32 matchs, grâce à de bonnes performances collectives au mois de mars.
Pendant l'été 1973, Cleveland échange deux valeurs sûres (John Johnson et Rick Roberson) aux Portland Blazers en échange du 2nd choix de draft avec lequel l'équipe sélectionne Jim Brewer. Le joueur est une déception, tournant à 6 points de moyenne, et le club ne remporte que 29 matchs.
L'accession aux play-offs (1974-1978)
1974-75 est la première saison où l'équipe est enfin compétitive, et prétend même à une place en playoffs pour la première fois de son histoire. Mais les blessures de joueurs-clés comme Jim Cleamons ou Austin Carr vont coûter leurs chances aux Cavs qui manquent les playoffs d'une victoire, avec un bilan de 40 victoires pour 42 défaites.
Le début de saison calamiteux réalisé en 1975-76 est vite rattrapé quand les Cavs récupèrent Austin Carr de blessure. Le jeu très collectif de Cleveland — 7 joueurs à plus de 10 points de moyenne — permet aux Cavs de réaliser une très bonne seconde partie de saison qui leur offre la première participation en playoffs de leur histoire avec 49 victoires pour 33 défaites. Leur première série en playoffs, face aux Washington Bullets, sera épique : Cleveland remporte 3 matchs à chaque fois dans les dernières secondes, pour finalement remporter la série 4 manches à 3. Accédant aux finales de Conférence face aux Boston Celtics, les Cavs accusent le coup quand leur meilleur marqueur (et deuxième rebondeur de l'équipe), Jim Chones, se fracture le pied. Les Cavaliers sont finalement battus en 6 manches par les Celtics.
Stimulés par leur réussite la saison précédente, les Cavs réalisent un excellent début de saison 1976-77. Rattrapés par les blessures, Cleveland baisse de rythme mais rallie toutefois les playoffs avec 43 victoires au final. Ils retrouvent à nouveaux les Bullets de Washington qui prennent leur revanche sur la saison précédénte.
Durant l'intersaison, les Cavs perdent Jim Cleamons, parti aux New York Knicks mais compensent avec la signature de Walt Frazier, qui s'impose dans l'équipe comme second meilleur marqueur, derrière Campy Russell. La saison 1977-78 se termine une nouvelle fois au premier tour des playoffs, où Cleveland perd contre les Knicks.
Une période tourmentée (1978-1986)
La série de trois apparitions consécutives en playoffs prend fin en 1978-79 à cause de nombreuses blessures dans l'effectif. Avec seulement 30 victoires au compteur, l'entraîneur Bill Fitch, aux commandes depuis la création du club, est limogé. La saison 1979-80 est une saison de transition sans playoffs pour Cleveland.
Les Cavs sont vendus pendant l'été 1980 à Ted Stepien. Il nomme immédiatement Bill Musselman entraîneur. Mais Musselman ne tient même pas une saison à son poste, Cleveland plonge à 28 victoires. Seul Mike Mitchell est une source de satisfaction avec 24 points de moyenne par match (8e dans la ligue). Mitchell quitte le club pour San Antonio durant l'été 1981.
La saison 1981-82 est misérable pour Cleveland qui clôt son exercice avec 19 défaites consécutives. Les 15 maigres victoires sont le pire bilan du club depuis sa création. Le résultat catastrophique n'assure même pas le premier choix de draft aux Cavs, qui l'ont échangé aux Lakers deux ans plus tôt pour Don Ford, qui ne jouera que deux saisons à Cleveland. Les Lakers sélectionnent James Worthy avec ce premier choix. Les Cavs ne remportent que 23 matchs durant la saison 1982-83, mais évitent quand même une nouvelle saison à plus de 60 défaites avec l'acquisition de World B. Free en décembre qui mène la franchise avec 24 points de moyenne.
La vente de l'équipe en 1983 aux frères Gund ne change pas les résultats sportifs, les Cavs sont pour la sixième saison consécutive privés de play-offs.
L'arrivée de George Karl pour la saison 1984-85 va enfin permettre à la franchise de redécoller, après un départ catastrophique (2 victoires en 21 matchs), les Cavs se qualifient enfin pour les playoffs avec un bilan de 36 victoires pour 46 défaites. Ils sont battus au premier tour par les Boston Celtics.
Durant la draft 1985, les Cavs sélectionnent Charles Oakley mais l'échangent immédiatement à Chicago contre Keith Lee et Ennis Whatley. Les deux joueurs n'apportent quasiment rien à Cleveland tandis qu'Oakley aura une excellente carrière entre Chicago et New York. La saison 1985-86 est une nouvelle fois sans playoffs.
L'ère Daugherty (1986-1995)
Après plusieurs décisions catastrophiques, la chance va enfin sourire à Cleveland qui échange Roy Hinson à Philadelphie contre le 1er choix de la draft 1986.
Il est utilisé pour sélectionner Brad Daugherty, tandis que Ron Harper est sélectionné en 9e position, et Mark Price, sélectionné par Dallas au second tour, est récupéré.
Le 19 juin, deux jours après la draft, Wayne Embry est nommé vice-président et General Manager du club, faisant de lui le premier manager noir de l'histoire des sports professionnels aux États-Unis.
Associé à la venue de Lenny Wilkens au poste d'entraîneur et du jeune John Williams, les Cavaliers présentent enfin le profil d'une équipe prometteuse.
Et si les Cavs finissent derniers de leur division avec 31 victoires, l'avenir ne semble pas moins prometteur : Harper, Daugherty et Williams sont les trois meilleurs marqueurs de l'équipe, tous trois nommés dans la All-Rookie team (équipe virtuelle des meilleurs débutants de la saison élue par un panel de journalistes).
Les performances aperçues la saison précédente paient enfin durant la saison 1987-88, même s'ils sont affaiblis en cours de saison par le transfert qui envoie le rookie Kevin Johnson, Tyrone Corbin et Mark West aux Phoenix Suns contre Larry Nance : 12 défaites sur les 15 matchs suivants le transfert. Les Cavaliers se qualifient néanmoins pour les playoffs avec un bilan de 42 victoires pour 40 défaites grâce à une solide défense. Ils sont battus au premier tour par les Chicago Bulls de Michael Jordan, qui va devenir au fil des saisons le grand bourreau du club.
Le quator Williams / Daugherty / Harper / Price trouve le bon rythme après deux saisons passées ensemble : la saison 1988-89 est la plus victorieuse de l'histoire du club avec 57 matchs remportés. Seconds dans leur Conférence, les Cavaliers vont de nouveau se faire battre par les Bulls de Michael Jordan au terme du cinquième match, qui marque le panier de la victoire dans les dernières secondes. Ce tir d'anthologie est surnommé « The Shot ».
La saison suivante est ternie par les blessures, qualifiés de justesse, les Cavs sont sortis une nouvelle fois au premier tour, par les Philadelphia Sixers cette fois ci. Mais la saison 1990-91 est encore pire : seul Craig Ehlo parvient à jouer les 82 matchs. Mark Price manque notamment 66 matchs, un ligament du genou gauche déchiré après s'être jeté sur un ballon perdu. Cette blessure réduira grandement ses capacités physiques jusqu'à la fin de sa carrière. Pour noircir encore plus le tableau, Danny Ferry, le second choix de la draft 1989 acquis en échange de Ron Harper durant l'intersaison, est loin d'être à la hauteur (8,6 points de moyenne)
Les Cavaliers ne remportent finalement que 33 rencontres. Ils sélectionnent à la draft Terrell Brandon en 11e position, qui s'avère être rapidement un remplaçant de qualité pour Mark Price.
Le club retrouve son niveau en 1991-92. Débarrassée des blessures, l'équipe égalise son record de victoires en saison régulière, et remporte pour la première fois en 16 ans une série de playoffs face aux New Jersey Nets. Après avoir éliminé les Boston Celtics au second tour au terme d'une série très disputée, les Cavaliers sont finalement battus par les futurs champions en titre : les Chicago Bulls.
Pour la saison 1992-93, les Cavaliers enregistrent l'arrivée de Gerald Wilkins. Après un début de saison difficile que Brad Daugherty manque suite à une blessure, l'équipe réalise une fin de saison tonitruante pour obtenir un bilan de 54 victoires pour 28 défaites. Mais une fois de plus, les Cavaliers sont éliminés en playoffs par les Chicago Bulls. À la fin de la saison, Lenny Wilkens démissionne pour rejoindre Atlanta. La draft apporte de nouveau un joueur de choix au club : Chris Mills. Les Cavs font une autre bonne opération en échangeant un futur choix de draft contre Tyrone Hill, qui s'installe rapidement comme un valeureux ailier fort capable au rebond.
Le remplaçant de Wilkens, Mike Fratello, connaît des difficultés à cause des blessures subies par Brad Daugherty et Larry Nance. Avec 47 victoires, les Cavs rallient néanmoins les playoffs, juste pour se faire balayer au premier tour par les Chicago Bulls.
Le changement de stade pour la saison 1994-95, de la banlieue au centre ville, ne brise pas le signe indien qui frappe depuis plusieurs saisons les joueurs : Brad Daugherty et Gerald Wilkins manquent la saison complète tandis que Mark Price et son remplaçant Terrell Brandon en sont absents une grande partie. Pour rester compétitif, Fratello met un place un système de jeu défensif consistant à ralentir le rythme du jeu au maximum. Les 89,8 points encaissés en moyenne par match sont le second plus faible total de l'histoire de la ligue depuis la mise en place de l'horloge des 24 secondes. Avec un effectif réduit au minimum, les Cavaliers se qualifient ainsi pour les playoffs, et sont éliminés au premier tour par les New York Knicks.