Isiah est cuit

Lors de la dernière défaite en date des Knicks, Detroit s’est relativement baladé. Bien que Billups déclarait qu’ils avaient parfaitement fait tourner la balle, d’autres sons de cloche faisaient écho d’une sorte de passivité suspecte des Knicks. Flip Murray déclarait à la fin du match au micro de Larry Lage de AP :

« On avait l’impression qu’ils ne voulaient pas se battre sur le terrain, ils étaient simplement ailleurs. Il suffisait de les regarder, le langage du corps disait tout. Je ne sais pas ce qui se passe chez eux mais il y a de quoi se poser des questions. »


Cette 8e défaite d’affilée de New York les place en dernière position de la conférence Est. Une situation qui commence sérieusement à faire grincer des dents à Big Apple. Outre les fans déjà sous prozac depuis plusieurs jours afin de calmer leurs crises de larmes et autres troubles obsessionnels compulsifs que nous avons pu apercevoir dans les gradins du Garden, c’est toute la presse de NY qui demande des solutions radicales. Faut-il purement et simplement virer Isiah Thomas ? George Willis du NY Post n’y allait pas par quatre chemins dans son édito de Thanksgiving :

« Pendant cette fête de Thanksgiving, prenez un moment s’il vous plait, et priez pour que James Dolan (propriétaire des Knicks - NDLR) revienne à la raison et décide de virer Thomas de ses postes de coach et de président des opérations basket. […] C’est maintenant évident que Thomas a totalement perdu le contrôle de ses joueurs et de son équipe, maintenant il a juste besoin de perdre son job. »

La défaite de 26 points à la maison face aux Warriors mardi dernier a certainement été, pour le public du Garden, la goutte de trop. Outre les 108 points encaissés et les 39.2% de réussite sur l’ensemble du match, c’est la volonté globale de l’équipe qui donnait envie de pleurer. En 48 min, NY n’a pas réussi un seul contre, pas un seul ! Quant on sait que Mike Pietrus, du haut de son mètre 98 est titulaire au poste 4 on est en droit de se poser des questions sur la volonté des intérieur new-yorkais à défendre. Peut-être plus grave encore, Marbury and co ont réussi à perdre 27 balles sur cette même rencontre tout en ne réussissant que 15 passes décisives au global. Plus que des problèmes d’ajustement c’est tout le fond de jeu, toute la motivation à jouer simplement au basket qui sont en péril à Big Apple. Si l’équipe des Knicks voulait faire passer un message à Dolan, elle ne pouvait mieux s’y prendre. Le spectacle sur le terrain était pitoyable et Thomas, devant son banc, bras croisés, était parfaitement impuissant. Aucune révolte, aucun sursaut, les Knicks ne veulent plus jouer pour lui.

Et pourtant, malgré le bilan de 2 victoires pour 9 défaites, malgré ses frictions avec Marbury, malgré ses affaires de harcèlement sexuel, Thomas est toujours en poste. Dolan ne bronche pas. A croire, comme on le déclarait récemment dans REVERSE, que Thomas détient des putains de dossiers sur son proprio et qu’il le tient littéralement par les couilles. Rarement un coach n’avait été aussi hué par le public, désavoué par ses joueurs et ne semblait aussi confiant.



Pourtant, en coulisse, certaines rumeurs font état d’un self control moins maîtrisé ces derniers jours. Loin de l’image tout en retenue qu’il affiche sur le terrain, Thomas aurait pété un plomb lors de l’entraînement de lundi devant la passivité de ses joueurs. Il les aurait alors tout simplement viré du gymnase et arrêté l’entraînement au bout de seulement 15mn. Face aux questions de la presse, Thomas a nié avoir fait cela, mais trois sources dont deux joueurs ont confirmé l'information. Certains membres du front-office ont même accusé Thomas d’avoir laissé fuir l'info. Isiah a depuis tout nié en bloc et est même allé jusqu’à prétendre que le Daily News s'était fait avoir par un hoax.

Après cette mini trêve de Thanksgiving, on espère sincèrement que Dolan aura enfin eu un éclair de lucidité et qu’il trouvera le moyen de se débarrasser du problème. Samedi, NY reçoit Chicago, un ennemi intime qui partage les mêmes douleurs en ce moment. C’est un match symbolique, un vrai rendez-vous tant les fans des Knicks ne veulent pas voir leur équipe se faire botter le cul par les gars de Chi-Town. Si Dolan n’a pas trouvé la solution d’ici là, on est prêt à parier une pièce que Marbury and co trouveront cette occasion idéale pour accroître encore la fureur des supporters, faire monter en intensité les chants qui demandent la tête de Thomas et finalement mettre définitivement Dolan au pied du mur.

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