Les spurs obtiennent une victoire precieuse

Tout le monde avait les yeux rivés sur le AT&T Center la nuit dernière. Déjà car San Antonio y affrontait les Lakers. Ensuite, car les deux équipes connaissent des trajectoires opposées. San Antonio vit des soubresauts inquiétants pour certains (avec déjà 13 défaites), alors que Los Angeles au contraire, brille là où personne ne l’attendait vraiment. Bref, une belle opposition qui devait clarifier les situations respectives de chacun. Rapidement, on sentait d’ailleurs la fébrilité texane, avec un nombre certain de perte de balle, et une absence au rebond fâcheuse contre les Lakers (17-27 à la pause dans ce domine, dont 10 prises côté Spurs par Duncan). C’est d’ailleurs «in the paint» que le mal était profond pour San Antonio qui cumulait un retard de 8-32 à la pause côté points dans cette zone de jeu ! Ce qui avait de quoi énerver Gregg Popovich dont l’équipe encaissait un 4-14 en milieu de deuxième quart (33-46, plus gros écart du match) avant de revenir un peu avant la pause (45-54).

On ne sait si le repos fût agité, néanmoins, les Spurs revinrent avec un tout autre état d’esprit pour aborder la deuxième moitié de la rencontre. La preuve en était rapidement faite au tableau d’affichage avec un 14-0 infligé à des Lakers, eux, pas encore revenus des vestiaires (59-54) ! Sur un layup, Derek Fisher mettait un terme à l’incurie des Californiens après 6’30 d’échec mais le match avait alors clairement basculé. Duncan (28 points, 17 rebonds), mais aussi l’ancien Laker Ime Udoka (18 points à 7/10 au shoot, record en carrière, 3/4 à 3 points et 5 rebonds) permettaient ainsi aux leurs de prendre une avance confortable avant d’attaquer le dernier quart (76-66). Preuve de la panique soudaine des joueurs de coach Phil Jackson, le nombre de pertes de balle grimpait en flèche. Si Kobe Bryant tentait de maintenir les siens à flots (29 points, 12 rebonds), il lui en coûtait tout de même 9 turnovers (!), 22 au total pour sa franchise. Bien trop donc pour espérer mater Manu Ginobili (12 points, 6 rebonds, 4 passes, 8 interceptions) et consorts. Au final, San Antonio s’impose donc 103-91. Los Angeles pourra regretter une forme de précipitation car au rebond (35-48) et plus largement dans la raquette (30 points contre 44), ce sont bien eux qui ont remporté le match.