Une victoire sans brio pour débuter

Pataude et hésitante, l'équipe de France a débuté l'Eurobasket espagnol avec une victoire sans relief sur la Pologne (74-66), lundi à Alicante

Confrontés à l'adversaire le moins côté de leur groupe, les Bleus s'évitent avec ce succès une pression inutile avant de se frotter à une concurrence plus rude avec l'Italie, mardi, et la Slovénie, mercredi.

Car même si trois de ces quatre équipes se qualifient pour le deuxième tour, il faut éviter de perdre bêtement des points en route puisque les résultats du premier tour seront comptabilisés au suivant.

Avoir évité une défaite du genre de celle concédée face au Liban au dernier Championnat du monde est cependant aussi déjà à peu près tout ce que les Bleus peuvent tirer de positif de leur première soirée espagnole.

Lundi, ils ont en effet souffert beaucoup plus que prévu. A cause de la générosité des Polonais d'abord, qui jetaient tout dans la bataille. Mais aussi en raison d'une prestation terne qui montre à quel point la maison bleue, privée lundi de Florent Pietrus ménagé, n'est pas encore au point.

Le chantier semble énorme même dans la raquette où les pivots français (11 points pour le trio Weis-Turiaf-Badiane) ont été laminés lundi par le vétéran Adam Wojcik (37 ans) et sa bande.

Alors qu'on les attendait calfeutrés derrière la ligne à trois points, les Polonais se sont ainsi fait un malin plaisir de se frayer des chemins alambiqués dans la peinture, où les trous d'airs étaient monnaie courante.

Au point de passer devant, le temps d'un panier, juste après la reprise (35-36). Si les Français ont réagi aussitôt, ils n'ont jamais réussi à décoller le sparadrap polonais.

Maladroits à l'image de Parker (16 points mais à 5 sur 16 aux tirs), ils restaient toujours à vue, sans jamais à se procurer un matelas tel que celui du début de match (22-12), jusqu'à la 35e (67-57) et une fin de match globalement maîtrisée.

Au moins, les Bleus auront entamé, pour la première fois sous l'ère-Bergeaud, une campagne officielle sur une victoire, après avoir été battus par la Slovénie lors du premier match des qualifications à l'Euro-2005, puis par la Grèce en ouverture à cet Euro et par l'Argentine l'été dernier au Mondial.