Boozer et Williams dressent les Mavs

Depuis vingt ans qu’il s’occupe du Jazz, Jerry Sloan n’avait jamais eu droit à un départ aussi fulgurant de ses protégés. La nuit dernière, à Salt Lake City, Utah a remporté une prestigieuse victoire face à Dallas (99-90) et doit son salut à une entame de feu. «Je n’avais jamais vu une aussi bonne défense d’entrée de la part de mes joueurs auparavant ! Si on met autant d’intensité dans ce secteur à chacune de nos sorties, on sera très fort», avouait le coach d’Utah à l’issue de la rencontre. Résultat : un 16-0 fiché aux Mavs, qui devaient attendre un jump-shoot de Brandon Bass pour ouvrir leur compteur après quelques minutes d’étourdissement. Toutefois, ces derniers recollaient petit à petit, passaient même devant à quelques encablures de la pause pour rejoindre les vestiaires avec un débours d’une petite unité à la suite d’un dunk d’Andreï Kirilenko (46-47).

La partie devenait alors plus équilibrée et tout se jouait au sang-froid. Et comme trop souvent dans les parties au couteau, Dirk Nowitzki et sa bande avaient les doigts qui tremblaient. Le MVP de la dernière saison régulière accusait un famélique 3/10 derrière la ligne des trois-points alors que Jason Terry ne rentrait aucun de ses 16 shoots (0/10 et 0/6 à trois-points) ! Le 43% de réussite global aux shoots de l’équipe scellait le sort des hommes d’Avery Johnson, Deron Williams (17 points, 12 passes et 7 rebonds) mais surtout Carlos Boozer faisant le reste. Bien que bridé par ses quatre fautes précoces, ce dernier sortait un money-time de folie (21 points à 8/13, 9 rebonds) en enquillant 6 des 7 paniers des siens (99-90). «Nous avons commencé fort et fini de la même façon en appliquant toujours notre plan de jeu. C’est une grande victoire pour nous car il s’agit d’une belle équipe», glissait Boozer, tout heureux que le Jazz grappille son retard sur Portland dans le classement de la North-West Division.