Encore une fois, les équipes de la conférence Ouest, Dallas, Phoenix et San Antonio en tête, ont dominé la saison régulière. Difficile d'ailleurs d'imaginer que le futur champion NBA, dont les play-offs débutent samedi, ne soit pas l'une de ces trois franchises. A l'Est, Detroit, pour la deuxième année consécutive, termine avec le meilleur bilan. Côté stars, les ailiers sont plus que jamais à l'honneur. Enfin, cinq des sept Français de la Ligue nord-américaine, prendront part aux play-offs. Outre Parker et Diaw, Pietrus, Turiaf et Diawara seront de la partie.
L'Ouest règne en maître
Les trois meilleurs bilans de la Ligue appartiennent à trois équipes de la conférence Ouest. Dallas (67-15), Phoenix (61-21), San Antonio (58-24) sont loin devant Detroit (53-29), le cador de la conférence Est. Cette tendance est valable depuis plusieurs années même si les Pistons présentaient la saison dernière le meilleur bilan. La suprématie des équipes de l'Ouest est davantage d'ensemble, et pour les équipes issues de cette région des Etats-Unis, le ratio victoires/défaites doit impérativement dépasser les 50% pour espérer rallier les play-offs. Ce qui n'est pas le cas à l'Est comme l'atteste cette année la qualification d'Orlando (40-42). Faut-il en conclure que les dés sont déjà jetés et que les formations de l'Est n'ont aucune chance de décrocher le titre en juin prochain ? De toute évidence, non. L'an dernier, Miami était devenu champion malgré sa cinquième place au classement global de la saison régulière (52-30).
Davantage portées vers l'offensive, San Antonio mis à part, les meilleures équipes de l'Ouest pêchent parfois lors des matches couperets qui se jouent souvent sur des actions défensives. Les scores des matches en play-offs sont depuis toujours moins volumineux que ceux de la saison régulière. Un aspect qui plaide en faveur des franchises de la conférence adverse davantage habituées à construire leur succès sur la défense. Reste à savoir si les les Mavericks de Dirk Nowitzki, les Suns de Steve Nash ou les Spurs de Tim Duncan trouveront cette années une seule formation à l'Est capable de leur rendre la vie dure lors des Finales.
Les ailiers au pouvoir
Pas de grande révolution mais des confirmations. Notamment celle que les ailiers sont devenus les véritables éléments clés en NBA. En mal de "grands", les équipes confient le plus souvent les clés offensives à leurs arrières-ailiers, voire à leurs meneurs. Ainsi, les neuf meilleurs scoreurs de la Ligue (dans l'ordre Bryant, Anthony, Arenas, Wade, James, Redd, Allen, Iverson et Carter) évoluent tous sur les postes 1, 2 ou 3. Le premier intérieur à figurer au classement des marqueurs: le Chinois Yao Ming et des 229 centimètres qui pointe au dixième rang avec 25 points en moyenne par match.
Parmi les joueurs les plus efficaces, les "vétérans" que sont Allen Iverson, Vince Carter, Ray Allen, et à un degré moindre Kobe Bryant, ont démontré qu'ils étaient encore bien là. Le premier a quitté Philadelphie en cours de saison pour une équipe, Denver, plus en phase avec ses ambitions, tandis que les deux suivants ont de grandes chances de changer d'air cet été. Enfin, Kobe Bryant, pour sa dixième saison NBA, a démontré qu'il était encore le scoreur le plus prolifique de la Ligue (31,6 points par match) et le plus régulier.
Dans les rangs des nouvelles stars, les trois phénomènes issus de la Draft 2003, Lebron James, Carmelo Anthony et Dwyane Wade ont confirmé leur statut. Si ce dernier a vécu une saison assez particulière en raison de sa blessure à l'épaule et de l'irrégularité du Heat, les deux premiers ont encore progressé. Lebron James est parvenu à mener Cleveland jusqu'à la deuxième place de la Conférence Est grâce à son jeu de plus en plus complet. Avec 27,3 points, 6,7 rebonds et 6 passes décisives de moyenne par match, l'ailier des Cavs est sans doute aujourd'hui le joueur le plus polyvalent du championnat nord-américain.
Quant à Carmelo Anthony, il a franchi un nouveau pallier en assumant son rôle de leader au sein d'une formation de Denver qui n'en manque pourtant pas (Iverson, Camby...). Toujours aussi gourmand au shoot, le Nugget a néanmoins compris qu'il ne pourra pas faire gagner son équipe à lui tout seul. C'est déjà ça.
Enfin, comment parler de stars sans mentionner les noms de Steve Nash, MVP des deux dernières saisons, et Dirk Nowitzki. Le génial meneur canadien fait toujours la pluie et le beau temps chez les Suns et postulera d'ailleurs encore au titre de joueur le plus "valable" de la saison régulière. L'Allemand, pour sa part, est tout simplement le meilleur joueur de la meilleure équipe. Ne lui manque que le titre suprême qui était passé sous le nez des Mavs l'année dernière.
Les Français font le poids
Sept au départ, ils seront cinq à prendre part aux play-offs. Derrière l'incontournable Tony Parker (18,6 points et 5,5 passes décisives de moyenne par match), all star pour la deuxième année consécutive et phénomène médiatique outre-Atlantique en raison de son idylle avec la star de cinéma Eva Longoria, les six autres Frenchies ont vécu des fortunes diverses. Elu joueur ayant le plus progressé l'an dernier, Boris Diaw a été un petit peu plus effacé cette saison, ce qui est en grande partie due au retour au premier plan d'Amare Stoudemire. Souvent gêné par son dos, l'ailier éclectique des Suns propose des chiffres en baisse (9,7 points, 4,3 rebonds et 4,8 passes), est souvent utilisé en sixième homme par Mike d'Antoni, mais demeure un élément important d'une équipe qui affiche tout de même le deuxième meilleur bilan de toute la Ligue.
La bonne surprise tricolore est sans aucun doute Mickael Pietrus. Relancé par Don Nelson, l'ancien Palois, même s'il a souffert de l'arrivée en cours de saison des deux ex-Pacers Stephen Jackson et Al Harrington, est devenu un joueur essentiel du système des Warriors. Agent-libre en fin de saison, il pourrait bien être très sollicité avec ses statistiques en hausse (11,2 points et 4,6 rebonds). Les Spurs sont déjà candidats. Les quatre autres Bleus ont eu un impact moindre au sein de leurs franchises. Johan Petro (6,2 points et 4,1 rebonds) stagne à Seattle où son temps de jeu (18 minutes) est plombé par son nombre trop élevé de fautes. Ronny Turiaf, lui, mériterait d'être davantage utilisé par Phil Jackson. Le pivot des Lakers est souvent très (5,3 points et 3,6 rebonds en 15 minutes) et sa combativité est un véritable atout. Il serait sans doute mieux loti dans une équipe davantage portée sur la défense.
Enfin, les deux rookies n'ont pas démérité. Yakhouba Diawara, seul joueur extérieur défensif de son équipe, a profité de ses qualités athlétiques pour se faire une place dans la rotation des Nuggets (4,3 points et 1,7 rebond en 18 minutes) avec lesquels il va découvrir les play-offs. Son alter ego à Seattle, Mickael Gelabale, est lui monté en puissance au fil de la saison. Très peu utilisé les premiers mois, "Rasta Mike" a su gagner la confiance de son coach et lui a bien rendu avec quelques sorties intéressantes. Si ses chiffres (4,5 points et 2,5 rebonds en 17 minutes) sont corrects, l'ailier de Pointe-Noire a en revanche perdu son shoot extérieur (24,4% à trois points). Il a plus de six mois pour le retrouver.
sport.fr
Ven 20 Avr - 9:32